L’occupation
humaine de cette région est très ancienne comme l’atteste la gravure
rupestre de la tête de Sloughi qui a été découverte parmi les amas de
pierres au bas de la citadelle il y a quelques années par l’archéologue
de l’université de Milano, Lorenzo De Cola, d’autres figures de l’époque
bovidé furent découvertes du côté de la mosquée Ennakhla.
Les survivances des indices
linguistiques de l’archéo-berbères prouvent qu’à l’aube de l’histoire
les occupants de cette région -qui s’étend de Douiret jusqu’à Mamata
vers le nord- étaient les ancêtres des berbères dans leurs deux
versions connues ; les Gétules et les Garamantes ou selon la
classification d’Ibn Khaldoun ; les Botrs (nomades) et les Baranes
(sédentaires et semi-sédentaires).
Très
tôt au cours de la haute antiquité cette région charnière connaît les
courants de passage de transits commerciaux entre Carthage et le Soudan
et Douiret était un relais obligé entre la petite Syrte (Gabès),
Méninx (Jerba) et Ghadamès (les
trouvailles numismatiques puniques sur cette route prouvent ce courant
d’échange) .
L’époque
romaine est dominée par l’installation d’un dispositif militaire
appelé Limes Tripolitanus représenté par les fortins (Castella) aux
environ de Remada ( Tillibari), les camps (Castra) entre Chenini et
Douiret dans la localité de l’Asnam, et les murailles ( Clausurae)
comme celui de Bernuisse sur la piste Ras El Oued-Ain Zaret et certains aménagement
hydrauliques sur la montagne
d’alerte précoce d’A’ayat et de la huilerie romaine découverte
dans les décombres au cours des travaux de restauration Ksar.
|