Cette
région est accrochée au Dhahar à une altitude comprise entre 500 et 600
m. elle est fortement délimitée et divisée par de nombreux monts. Les
couches alternées des différentes strates minérales sont constituées
de bancs de calcaires durs et dolomitiques et de marnes tendres.
Le
Dhahar est un plateau calcaire de revers, caillouteux, à l’aspect de «reg»
il se termine à l’est par un front de «cuesta» dû à la
superposition de 50 m de calcaire sur 200 m de marne .
La
lecture de l’histoire géologique et paléontologique de la région de
Douiret est d’autant plus facile que le relief se trouve dégagé par
les facteurs d’érosion éolienne et hydrique, à tel point que cette région se présente comme une véritable fenêtre qui
donne sur un des plus riches patrimoines naturels qui témoignent de
l’existence au cours de la fin de l’Ere primaire (à 250 millions d’années ) de la mer-fossile appelée
Téthys et de l’ancien continent du Gondwana dont les rivages étaient
en perpétuel mouvement de flux (transgression) et de reflux (régression).
La
naissance de la montagne de Douiret remonte à la fin de l’Ere
secondaire où la mer s’est retirée définitivement du sud Est tunisien. Un vaste pli anticlinal des couches géologiques
s’est progressivement constitué pour former dans la partie occidentale
la montagne proprement dit alors que la partie orientale s’est effondrée
pour former la plaine de Jeffara. Le plateau s’étend de Matmata à
Dhibat et Douiret occupe sa partie centrale où sa cuvette s’est formée
par l’action érosive du ruissellement et par l’apport de sable
argileux venu du grand Erg oriental de l‘Est et des grands chotts du
Nord et ceci au cours de l’Ere Quaternaire.
L’une
des dernières découvertes paléontologiques en amont du village abandonné de Jarjar met en évidence d’une manière éclatante
la grande richesse de cette région en fossiles marins (dents de requins,
carapaces de tortues et crocodiles, etc.
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